Mélanie Rutten est autrice illustratrice en littérature jeunesse et vit à Bruxelles.

Née en 1974 en Belgique, Mélanie Rutten passe son enfance au plus près de la nature en Amérique Centrale et en Afrique.

Après des études de photographie, elle entame son parcours d’autodidacte en littérature jeunesse. Jouant avec les couleurs et les lumières, mêlant aquarelle et encre de Chine, elle voyage désormais dans son propre univers peuplé d’animaux qui nous ressemblent, animés de sentiments universels. Osant les silences et les ellipses narratives, elle parle à la fois des petits bonheurs quotidiens et des épreuves douloureuses, toujours avec justesse, pudeur et poésie. Sans jamais infantiliser son lectorat, elle amène celui-ci à projeter leurs propres ressentis sur des questions parfois existentielles. Entre passage du temps, acceptation de soi et ouverture à l’autre, elle valorise toujours l’importance et la beauté de la nature qui nous entoure. Ses albums ont été récompensés par de nombreux prix, dont une mention à la foire internationale de Bologne pour L’ombre de chacun, le prix Sorcières et le prix Brindacier. Ils sont traduits dans une dizaine de langues, certains sont adaptés à la scène.

Mélanie Rutten vit et travaille à la périphérie bruxelloise. Elle est membre de l’ABDIL, de la SCAM et de la SACD.

En marge de son travail de création, elle mène des ateliers d’illustration narrative et de Journal de nature pour tous publics et collabore avec la presse, le théâtre jeune public et diverses associations promouvant la littérature jeunesse et l’observation de la nature. Elle suit depuis 2019 une formation de guide nature.

Tombée dans la littérature de jeunesse en 2008 avec une tétralogie très vite remarquée et saluée, Mélanie Rutten poursuit depuis son chemin et s’impose comme l’une des grandes auteures et illustratrices actuelles. Au travers de six albums de facture parfaite, tendresse et poésie du texte et des images se conjuguent à l’infini dans une nature omniprésente où les personnages déclinent une gamme de sentiments contribuant à l’épanouissement des plus petits aux plus grands.

Natacha Wallez — Le Carnet et les Instants, numéro 184, Janvier 2015

Mélanie, nous l’avons connue au Salon de Montreuil de 2007. Elle nous avait montré une petite maquette de Mitsu. Et immédiatement le charme avait opéré : en un instant, nous étions plongés dans ce monde complexe de personnages animaliers, porteurs d’émotions fortes, de conflits et de rencontres libératrices. Cette impression de plonger dans un livre, et de passer de l’autre côté du miroir, est pour nous la marque des plus grands. Et lorsque Öko est paru, nous avons expérimenté une dimension plus touchante encore, le thème de la disparition d’êtres proches, la difficile acceptation et le retour à la vie de ceux qui les aiment. Personne ne peut lire la dernière phrase d’Öko sans frissonner : les fleurs blanches qui y figurent sont la plus fragile et la plus forte des preuves d’amour que la vie nous offre. Mélanie y a gagné définitivement son envergure d’auteur et le prix Sorcières en 2011. Avec L’ombre de chacun en 2013, elle montre une évolution de son écriture graphique vers une liberté plus grande encore. Tranchant avec la délicatesse des crayons de couleur, elle dessine à la plume et au brou de noix l’esquisse de ses personnages et les environne de paysages faits de touches de couleurs vives. Il faut avoir tenu entre ses mains les cahiers de recherche de Mélanie pour comprendre combien cette recherche s’impose à nous pour transmettre cette beauté à tous.

Christine Morault – Yves Mestrallet — des éditions MeMo